L’édition 2021 du Guide Michelin a dévoilé son palmarès lundi 18 janvier. Sans revenir sur les choix du Guide Rouge qui, somme toute, lui appartiennent, nous voudrions attirer l’attention de chacun sur le fait majeur de cette édition : la trahison de la gastronomie française par un guide qui prétend pourtant la défendre.
Trahison, le mot n’est pas trop fort tant cette année le classement du Guide Rouge marque un tournant avec l’attribution d’une étoile à une table résolument végétarienne.
Peu importe de savoir si la cuisine végétale d’ONA, le restaurant en question, vaut ou ne vaut pas l’étoile. En revanche il faut bien comprendre que le végétarisme – revendiqué sur le site dudit restaurant, notamment par la phrase de Pythagore « La Terre donne des richesses en abondance et de la nourriture pacifique. Elle nous offre des repas qui ne sont tachés ni de sang ni d’assassinat. » – est un mouvement obscurantiste qui vise à détruire notre gastronomie et par là même notre culture.
En effet, derrière les propos – faussement sympathiques car fallacieux – des végétariens visant à l’écologie, le bien-être animal, la santé, le combat contre les lobbys, etc., se cache la profonde et perverse volonté de reprendre en main notre manière de manger et donc de vivre. Le végétarisme ne se définit pas par l’amour immodéré des légumes mais par une vision sectaire du monde. Rappelons ici que les rares moments où, dans l’histoire, ce mouvement s’approcha du pouvoir, ont tous conduit à une forme plus ou moins grave de totalitarisme.
La gastronomie française – catholique, aristocratique et centralisée – est bâtie depuis toujours sur l’élevage et la consommation de produits carnés. Sans viande, sans poissons, sans sauces, sans beurre, sans crème, sans fromages, il ne restera rien de notre culture et de notre art de vivre. Le végétarisme est un danger culturel qu’il convient de combattre au même titre que tous les extrémismes religieux.
En attribuant une étoile à ONA, Le guide Rouge vient de trahir la gastronomie qu’il prétend défendre sans pourtant jamais démontrer qu’il en comprend le véritable sens.
Laurent Seminel
