Le biscuit fut le pain spécial dont faisaient provision les navigateurs, d’où l’expression « ne pas s’embarquer sans biscuit » lorsqu’on se lance dans une entreprise longue et périlleuse. Pour ne manquer de biscuits, il ne faut pas manquer de céréales. Voici donc quelques recettes de biscuits riches en céréales variées.
par Céline Brisset
1 – Biscuits à la farine de sarrasin et raisins
65 g de farine de sarrasin, 110 g de farine de blé, 125 g de beurre, 80 g de sucre roux, 30 g de raisins, 30 g de noisettes, ¼ de cuillère à café de sel
Mélangez le beurre pour le rendre crémeux, ajoutez le sucre et mélangez l’ensemble. Ajoutez les farines et ensuite les raisins et les noisettes. Étalez la pâte entre deux feuilles de papier cuisson et laissez au réfrigérateur au moins 2 heures. Préchauffez le four à 180° C. Découpez à l’emporte-pièce les biscuits et cuisez-les environ 10 minutes.
2 – Biscuits à la farine de froment et chocolat
110 g de farine de froment, 150 g de farine de blé, 150 g de beurre salé, 100 g de sucre, 70 g de chocolat, 35 g de noix de pécan
Faites chauffer le mélange des deux farines dans une poêle, jusqu’à ce qu’elles deviennent un peu dorées (environ 5-6 minutes). Mélangez le beurre pour le rendre crémeux, ajoutez le sucre et mélangez l’ensemble. Ajoutez les farines et ensuite le chocolat et les noix. Étalez la pâte entre deux feuilles de papier cuisson et laissez au réfrigérateur au moins 2 heures. Préchauffez le four à 180° C. Découpez à l’emporte-pièce les biscuits et faites-les cuire environ 10 minutes.

3 – Biscuits à la farine d’épeautre et sésame
200 g de farine d’épeautre, 70 g de sucre, 60 g de beurre, 20 g d’amandes en poudre, 30 g de sésame, 1 œuf, ¼ de cuillère à café de sel
Mélangez le beurre pour le rendre crémeux, ajoutez le sucre et mélangez l’ensemble. Ajoutez les farines, ensuite les amandes et les graines de sésame, et en dernier lieu l’œuf. Étalez la pâte entre deux feuilles de papier cuisson et laissez au réfrigérateur au moins 2 heures. Préchauffez le four à 180° C. Découpez à l’emporte-pièce les biscuits et faites-les cuire environ 10 minutes.
4 – Biscuits à la farine de seigle et vanille
110 g de farine de seigle, 150 g de farine de blé, 150 g de beurre, 50 g de sucre, 100 g de sucre roux, 2 gousses de vanille, ¼ de cuillère à café de sel
Mettez le sucre dans un robot avec les grains de vanille et mixez jusqu’à ce que les graines semblent bien mélangées. Travaillez le beurre pour le rendre crémeux, ajoutez le sucre et mélangez l’ensemble. Ajoutez les farines et ensuite la vanille. Étalez la pâte entre deux feuilles de papier cuisson et laissez au réfrigérateur au moins 2 heures. Préchauffez le four à 180° C. Découpez à l’emporte-pièce les biscuits et faites-les cuire environ 10 minutes.
5 – Biscuits à la farine de riz et citron
100 g de farine de riz, 150 g de farine de blé, 125 g de beurre, 100 g de sucre roux, 1 citron, 2 jaunes d’œufs, ¼ de cuillère à café de sel
Mélangez le beurre pour le rendre crémeux, ajoutez le sucre et mélangez l’ensemble. Ajoutez les jaunes d’œufs, le jus et les zestes puis les deux farines. Étalez la pâte entre deux feuilles de papier cuisson et laissez au réfrigérateur au moins 2 heures. Préchauffez le four à 180° C. Découpez à l’emporte-pièce les biscuits et faites-les cuire environ 10 minutes.

Petite histoire du biscuit
Le mot biscuit tient son étymologie de bis cuit, qui signifie : cuit deux fois. En effet, le biscuit en forme de petite galette était cuit sur une pierre chaude et retourné durant sa cuisson. Si l’on ignore la date de création du biscuit, on en retrouve néanmoins différentes formes dans l’histoire culinaire. Dans la mythologie, par exemple, la table des dieux était garnie de cupedioe. Un peu plus tard, on trouve le libum – mélange constitué de fleur de farine, de lait, d’huile et d’œufs, que l’on offrait en holocauste aux dieux ou encore le collyra, sorte de biscuit que l’on mangeait avec du miel, du lait ou du bouillon.
Pendant des siècles, le biscuit fut l’aliment de base du soldat et du marin. Sorte de pâtisserie consistante, facile à transporter et à conserver, le biscuit était enveloppé dans du papier d’étain et servait de provisions aux navigateurs. C’est pourquoi, jusqu’au xixe siècle on parle de biscuits « de garde » ou « de voyage ». On garde d’ailleurs de cette période l’expression « ne pas s’embarquer sans biscuit » lorsqu’on entreprend une affaire longue et périlleuse.
Ce n’est qu’en 1894 que le « biscuit de soldat », aussi appelé « pain de troupe » ou « pain de pierre », fut remplacé par le pain de guerre à base d’amidon, de sucre, d’eau, de matières azotées, de cendres et de cellulose. Certains biscuits furent préparés au jus de viande dans un but reconstituant – on parle alors de biscuits «animalisés», et d’autres furent vitaminés avant d’être distribués dans les écoles. Ainsi le biscuit n’a pas toujours été destiné aux gourmands.